Category Archives: Alsace

La leçon de confiance d’Anne Lauvergeon

Pour leur 6e forum annuel, les conseillers du commerce extérieur alsaciens ont choisi de se projeter à l’horizon 2030 avec l’aide de l’ancienne patronne d’Areva.

« L’innovation , c’est de l’hybridation. Cela veut dire faire des choses avec des gens qui sont différents. » Il y avait un certain paradoxe à entendre Anne Lauvergeon énoncer ce principe hier sous la coupole de l’hémicycle du conseil régional. Un lieu qui a surtout entendu plaider, ces derniers temps, la non-hybridation… Mais il s’agissait de réforme territoriale, alors que l’ancienne patronne d’Areva, qui fut conseillère très proche du président François Mitterrand, pensait aux entreprises et aux enjeux de l’économie française à l’horizon 2030.

Présentée avec admiration par Gérard Naudin, l’oratrice a mis les conseillers du commerce extérieur, manifestement sous le charme, dans sa poche et captivé son auditoire, non sans élégance. À ses yeux, 2030, c’est demain, le bon horizon pour décider. Mme Lauvergeon fait notamment référence aux travaux de la Commission Innovation 2030 formée au printemps 2013 à la demande de François Hollande, qu’elle a présidée et qui a rendu un rapport intitulé « Un principe et sept ambitions pour l’innovation ».

Et cela tombe bien, c’est également le cap temporel fixé par le conseil régional pour ses travaux prospectifs dont la vice-présidente Marie-Reine Fischer a résumé la teneur, au moins pour ce qui concerne la compétitivité, l’attractivité du territoire alsacien et ses enjeux sociaux, une clé importante pour les exportateurs.

Avant elle, son collègue François Loos, ancien ministre du commerce extérieur, avait rappelé les contradictions du commerce international à l’alsacienne.

Aider en même temps l’exportation et l’innovation

L’Alsace, rappelle François Loos, est championne de France en exportations calculées par tête d’habitant, soit 16 000 euros annuels, 2,5 fois plus que la moyenne nationale. Mais elle le doit beaucoup, et sans doute un peu trop, aux grandes implantations industrielles internationales dont elle regorge. Les PME proprement régionales n’exportent pas assez et ne sont pas assez nombreuses. « Il faut aider les exportateurs à exporter plus et les aider à innover. Il s’agit de mettre davantage de valeur ajoutée dans les produits », a souligné l’élu, évoquant une inflexion des aides régionales dans ce sens.

Les témoignages des entreprises de secteurs très différents les uns des autres ont toutefois montré que, même correctement accompagnés par les pouvoirs publics, certains candidats aux marchés mondiaux peinent à trouver un financement en rapport avec leurs objectifs et leurs besoins. Membres d’une institution unique au monde avec ses 4 000 professionnels nommés par le gouvernement, dont 1 500 en France, les conseillers du commerce extérieur de la France peuvent jouer un rôle discret mais déterminant. Le président des quelque cinquante conseillers exerçant en Alsace, Jean Serrats, en est évidemment convaincu. Et Anne Lauvergeon les a un peu flattés en leur demandant de l’aider à mobiliser des projets dans le cadre du concours mondial de l’innovation qu’elle a lancé, avec des dotations tirées du budget des investissements d’avenir. Une entreprise alsacienne prometteuse, Rhenovia Pharma, que dirige Serge Bischoff, en a d’ailleurs été une des premières lauréates.

« Nous ne pouvons pas concurrencer les pays émergents avec nos salaires, nos charges, nos retraites ou nos contraintes environnementales. La seule possibilité est d’être innovant en tenant compte des grandes tendances à l’œuvre au niveau mondial. On les connaît : augmentation de la population, allongement de la durée de la vie, changement climatique, urbanisation, tensions sur les ressources, développement du numérique et émergence d’une classe moyenne mondiale », a résumé Anne Lauvergeon avec beaucoup de limpidité.

Un système éducatif échouant à donner de la confiance aux enfants

Et, dans la foulée, elle estime que l’économie française a beaucoup de domaines d’excellence qu’elle peut faire correspondre (Mme Lauvergeon dit « matcher », bien sûr) avec ces tendances lourdes. « Cette créativité française, je la vois partout. Laissons-la s’exprimer… On a raté le smartphone et la tablette, on ne va pas manquer les objets connectés ! »

Mais elle admet aussi qu’il y a du pain sur la planche. Pour partie en raison d’un système éducatif trop centré sur la perfection et qui échoue à donner de la confiance aux enfants, stigmatisant beaucoup trop l’échec.

par Antoine Latham – DNA

6ème Forum Economique du Comité Alsace des CCEF : International et Innovation 2030

Avec la participation d’Anne Lauvergeon

Mardi 4 novembre 2014 à 8h30

Maison de la Région – Strasbourg

Sommaire

Le Mot de Philippe RICHERT
Le Mot d’Alain BENTEJAC
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Le Mot de Philippe RICHERT

Avec un total de 29.5 milliards d’euros en 2013, les exportations régionales permettent à l’Alsace de se situer une nouvelle fois au 5ème rang des régions françaises les plus exportatrices en valeur et au 1er rang en valeur rapportée au nombre d’habitants. Ce constat est positif, mais recouvre des réalités très contrastées en fonction des activités et des zones d’échanges abordées. Par ailleurs un nombre important de nos entreprises font face à des difficultés structurelles pour franchir le cap de l’internationalisation. Enfin et surtout, le contexte économique mondial impose de réinterroger en permanence les démarches engagées pour se développer sur les marchés à forte croissance, et de rendre plus efficiente la capacité d’innovation du territoire.

La Région Alsace souhaite ainsi aller plus loin et permettre d’une part à davantage d’entreprises d’accéder avec succès aux marchés internationaux, et d’autres part aux industriels alsaciens déjà rompus à l’export de conforter leur positionnement sur les territoires présentant le plus d’opportunités à court et moyen termes. Afin de favoriser ce développement à l’international de nos entreprises, une nouvelle stratégie d’accompagnement est en cours de définition à la suite d’une large concertation des entrepreneurs et acteurs économiques alsaciens réalisée au premier semestre, notamment dans le cadre d’Alsace 2030. Cette stratégie nouvelle vise en particulier à identifier des marchés prioritaires à l’export dans les différentes zones du globe, et à apporter de manière coordonnée avec nos partenaires les réponses les plus adaptées à chaque démarche. Elle sera approuvée à l’automne à travers le Schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et d’Internationalisation (SRDEII) et son volet international, le Plan Régional d’Internationalisation des Entreprises (PRIE).

En matière de stimulation de l’innovation, le SRDEII prévoit également de sélectionner un certain nombre de marchés ou thématiques de spécialisation pour lesquels l’Alsace dispose d’un avantage comparatif fort du fait de l’excellence des travaux de recherche et développement menés en région dans un cadre privé et public. Les thématiques retenues donneront lieu au lancement de programmes d’accélération vers le marché, dont le développement à l’export et une visibilité internationale seront des objectifs particulièrement importants.

Je me réjouis donc du thème et du programme retenus par les Conseillers du Commerce Extérieur de France à l’occasion de 6ème forum économique à l’international que la Région a à nouveau l’honneur d’accueillir dans son hémicycle. Les différents témoignages et interventions proposés apporteront des éclairages particulièrement précieux au regard des nouvelles orientations que la Région entend donner à ses modalités d’intervention en faveur du développement et de l’internationalisation des entreprises.

Philippe RICHERT
Président du Conseil Régional d’Alsace – Ancien Ministre

Le Mot d’Alain BENTEJAC

Dans le cadre du partenariat étroit entre la Région Alsace et les Conseillers du Commerce Extérieur de la France Alsace, je suis à la fois heureux et honoré de pouvoir participer au 6ème Forum Economique à l’International de notre institution qui se déroule à Strasbourg, ville européenne symbolique.

Je remercie le président Philippe RICHERT de permettre la continuité de cette manifestation, devenue incontournable dans le paysage économique alsacien.

Le sujet retenu pour 2014 est : INTERNATIONAL et INNOVATIONS 2030, et je salue la présence de Madame Anne LAUVERGEON, présidente de la Commission Nationale INNOVATIONS 2030, qui éclairera ce Forum, en complément aux développements de la Commission Alsace 2030, et du témoignage de PME alsaciennes, ayant une orientation forte en termes d’Innovation et d’International. Nous aurons aussi le positionnement de la Banque Publique d’investissement par rapport à l’International.Ce Forum permet aussi d’associer le côté local des entreprises, correspondant aux actions permanentes « terrain » au côté national, correspondant aux orientations stratégiques.

Les CCEF sont un réseau de plus de 4000 chefs d’entreprises et cadres dirigeants de terrain, répartis dans le monde entier, spécialistes chevronnés de l’International, et attachés à remplir leur mission bénévole, de conseil auprès des pouvoirs publics, d’accompagnement et d’appui aux entreprises sur les marchés étrangers, de promotion de l’International auprès des jeunes et depuis peu de travailler à l’attractivité de la France pour des entreprises étrangères.

Je remercie les organisateurs, et nos partenaires qui permettent le succès de cette manifestation, tous les intervenants et participants, et je souhaite longue vie à cette bonne symbiose entre le Conseil Régional d’Alsace et les CCEF Alsace.

Alain BENTEJAC
Président du Comité National des CCEF

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Un vice-Président à l’international pour le Pôle Véhicule du Futur

Jean Meyer, membre du Conseil d’Administration, a été nommé par ses pairs en septembre 2013, Vice-Président International du Pôle Véhicule du Futur.
Fort d’une solide expérience de dirigeant de PME réalisant 90% de son CA à l’export, Jean Meyer qui quitte la présidence de Protechnic fin 2013, souhaite s’investir au Pôle et faire bénéficier de son expertise les PME qui veulent s’internationaliser.

L’offre de service International du Pôle se structure autour des coopérations avec les clusters partenaires dans trois pays de proximité : l’Allemagne, l’Italie et la Suisse ; et s’appuie sur les acteurs de l’éco-système régional dont les CCI.

Elle propose aux entreprises adhérentes :
• Une veille sur les appels à projets et sources de financement européen
• La participation à des projets collaboratifs de R&D européens
• La promotion de leur savoir-faire auprès des clusters pour identifier des partenaires étrangers (collaborations industrielles)
• La participation à des salons et rencontres organisés par nos partenaires ou en collaboration avec eux (networking, rendez-vous B2B)
• De la prospection et veille sur des marchés lointains dans le cadre des missions interpôles auto, avec le soutien d’Ubifrance et de la DGCIS
• De bénéficier de l’expertise et de la connaissance du marché automobile allemand du vice-Président International

Je remercie vivement Jean Meyer pour son investissement au service des adhérents : cette évolution devrait permettre à des TPE et PME de se développer à l’international.

Denis Rezé
Président du Pôle Véhicule du Futur

Des résultats records pour le groupe Kuhn

Pour la première fois de son histoire le groupe Kuhn (4 500 salariés et 9 usines), basé à Saverne et dirigé par Michel Siebert, a dépassé le cap du milliard d’euros de chiffre d’affaires : 1,014 milliard plus précisément, indique un communiqué de l’entreprise, filiale du groupe suisse Bucher. La progression des ventes en 2012 a été tout à fait remarquable, avec un solide +22 %. Le chiffre d’affaires a doublé depuis 2006. Et ceci sans transiger sur les marges puisque la profitabilité (EBIT) atteint 126 millions d’euros, soit 12,4 % du chiffre d’affaires.

« C’est le meilleur résultat de l’histoire de l’entreprise », indique Michel Siebert, PDG du groupe Kuhn. « Nous avons atteint en 2012 l’objectif fixé pour 2015. Ce fort développement est à mettre au crédit de l’engagement de chacun de nos collaborateurs, d’une stratégie claire et ambitieuse, ainsi que d’une conjoncture favorable en 2012 ». Ainsi, tous les marchés d’Europe, d’Amérique du Nord et du Sud, d’Asie et d’Océanie ont contribué à la croissance du groupe. Et de préciser que Kuhn poursuivra en 2013 une politique d’investissements dans chaque site. Un budget de plus de 50 millions d’euros et prévu, dont la moitié pour les seuls sites français.

DNA – 16 mars 2013

Feyel-Artzner sur la pente ascendante

Malgré la crise, le chiffre d’affaires de Feyel-Artzner a progressé de 19 % en 2011. Le plus gros transformateur de foie gras de la région espère poursuivre sur sa lancée en développant l’export, l’innovation et ses autres gammes de produits.

Pour Feyel-Artzner, c’est tout un symbole : la PME familiale de Schiltigheim a franchi, au terme de l’exercice 2011-2012, la barre des 30 millions d’euros de chiffre d’affaires.

« Nous avons connu une très belle dynamique de croissance », a reconnu hier Nicolas Schwebel, son directeur général, au cours d’une conférence de presse. Son volume d’activité a en effet progressé de 19 % lorsque, à l’échelle nationale, le marché du foie gras n’a crû que de 1,1 % en volume et de 4,8 % en valeur.

L’entreprise qui emploie 140 salariés a profité de « l’effet bicentenaire », estime le dirigeant. La célébration l’an passé des 200 ans de la marque Feyel a, selon lui, généré « un réel dynamisme en grande surface » (+27%), qui s’est doublé « d’une belle performance sur nos circuits traditionnels » (les épiceries fines et les grossistes) et à l’export, en hausse de 17 %.

Pas question pour autant pour le plus grand transformateur alsacien de foie gras de se reposer sur ses lauriers. La PME est au contraire bien décidée à exploiter les principaux leviers de croissance qu’elle a identifiés. Le premier est l’export, qui représente aujourd’hui 30 % de son chiffre d’affaires. Feyel-Artzner, qui commercialise déjà ses produits dans 45 pays différents, compte renforcer encore sa présence en Europe du Nord, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est et tirer parti des marchés émergents, aujourd’hui en plein développement.

L’entreprise va également accentuer sa politique d’innovation, afin de dynamiser le marché français. C’est dans cet esprit, précise Patricia Houdebert, directrice marketing, qu’elle vient de lancer un foie gras prêt à poêler, fourni avec tous les ingrédients nécessaires pour le cuisiner, une préparation spéciale pour accompagner le foie gras prête à être enfournée ou encore une nouvelle gamme qui reprend les codes des produits du terroir, « pour répondre à la demande des épiceries de la région », indique Nicolas Schwebel. Feyel-Artzner va enfin exploiter les magrets, terrines et autres spécialités d’oie et de canard, moins saisonniers que le foie gras.

Cette stratégie commence visiblement à payer. Malgré la crise, constate-t-il, les ventes ont été ces derniers mois orientées à la hausse. Le mois de décembre reste cependant décisif. « Nous sommes confiants », indique le chef d’entreprise.

DNA – 27 novembre 2012

Heumann rajeunit l’un des plus vieux pains du monde

Le président du conseil régional Philippe Richert a visité hier matin l’entreprise de pains azymes Paul Heumann. Une première pour cet élu, à qui l’entreprise avait réservé la primeur d’une innovation.

Isabelle Heumann-Buchert tenant en main les premiers sachets de pain azyme pour apéritif. (Photo CRA - Luc Stadler)

Isabelle Heumann-Buchert tenant en main les premiers sachets de pain azyme pour apéritif. (Photo CRA – Luc Stadler)

Le pain azyme, galette de blé et d’eau, sans sel ni levure, que la tradition juive associe étroitement aux fêtes de Pessah, la Pâque, nous vient du fond des âges. La boulangerie Paul Heumann de Soultz-sous-Forêts en produit depuis quatre générations. Avec un certain succès puisque ses 240 000 galettes quotidiennes (entre 3 et 4 tonnes de produit) partent à l’exportation pour 70 %. Dans une spécialité qui pourrait se contenter, sans déchoir, de cultiver perpétuellement la tradition, l’entreprise familiale met au contraire l’accent sur l’innovation, la formation et l’éthique de produits 100 % végétaux et naturels.

Ces informations ont été données hier matin au président du conseil régional Philippe Richert, accueilli dans l’entreprise tôt dans la matinée, en compagnie du député Frédéric Reiss et du maire de Soultz, Pierre Mammosser. Si les deux ne sont pas du même bord politique, ils s’entendent parfaitement pour apprécier le pain Heumann et saluer le parcours sans faute de cette entreprise de 23 personnes aujourd’hui dirigée par une femme, Isabelle Heumann-Buchert, qui a pris la succession de son père Guy.

Le président du conseil régional venu en voisin et de sa propre initiative, qui connaît parfaitement le nord de l’Alsace et plus spécialement la famille Heumann, a avoué n’avoir jamais mis les pieds dans le laboratoire de la rue de Lobsann. « Nous ne sommes pas les plus anciens dans le métier, mais nos produits sont devenus une référence », affirme Guy Heumann, qui a consacré, avec son épouse Simone, quarante ans de son existence à développer l’affaire en la faisant sortir de son cadre local. Heumann sert toujours, en respectant scrupuleusement les règles, le marché casher. Mais l’entreprise va aujourd’hui bien au-delà en élargissant sans cesse le cercle des amateurs. M. Richert a ainsi pu découvrir que le premier marché de la PME de Soultz est… l’Italie, dont les consommateurs raffolent des produits craquants.

« Nous commençons à prospecter le marché chinois où nous avons de bonnes perspectives, non pas comme produit de masse, mais comme spécialité de niche », explique Isabelle Heumann.

La jeune dirigeante poursuit la politique d’innovation produit entamée il y a quelques années. Après les galettes additionnées de jus de pomme verte ou de betterave, Heumann va lancer cet automne les minipains azymes en sachets. Leur présentation commerciale sera faite lors du Sial, le grand salon de l’alimentaire du 21 au 25 octobre à Paris.

150 000 euros consacrés à l’informatique

C’est la transcription dans le vocabulaire du snacking et du grignotage apéritif des grandes galettes fines rectangulaires traditionnelles. « Ce produit apéritif a l’avantage de ne contenir ni matière grasse ni sel », souligne Isabelle Heumann.

Pour y parvenir, l’entreprise a dû mettre au point, avec un industriel de la région, une machine spéciale qui fractionne et conditionne les galettes. C’est un des investissements importants de l’entreprise, qui a aussi consacré 150 000 euros à l’achèvement de son informatisation. Elle englobe désormais aussi la production : « Nous en attendons un gros gain de productivité. C’était de toute façon indispensable pour répondre à la croissance des volumes. Nous pouvons aujourd’hui tout tracer en temps réel », explique Isabelle Heumann, épaulée depuis un an par un directeur industriel, Philippe Lazarus.

Philippe Richert a rendu hommage à l’entreprise familiale et à son goût du travail bien fait : « C’est aussi un identifiant de ce que nous sommes, avec l’attention portée aux relations sociales et l’humanisme », a-t-il commenté.

DNA – 25 septembre 2012

Protechnic s’agrandit

Dans la même enceinte, alors que TBC bat de l’aile, Protechnic se porte à merveille et vient d’inaugurer une nouvelle extension.

Protechnic a inauguré son nouveau siège social, rue des Fabriques à Cernay. Photo DNA

Protechnic a inauguré son nouveau siège social, rue des Fabriques à Cernay. Photo DNA

Ce bâtiment entièrement vitré, réalisé par le cabinet d’architecture cernéen Jacques Koessler, a une superficie de 800 m² et est le nouveau siège social de l’entreprise.

Le rez-de-chaussée dispose d’une belle salle de conférence et de plusieurs bureaux, direction financière et comptabilité, ressources humaines et qualité. À l’étage, sont installés la direction générale et l’ensemble des secteurs commerciaux.

1,5 million d’euros

L’inauguration a été célébrée par le PDG Jean Meyer en présence du député-maire de Cernay Michel Sordi, des entreprises et partenaires financiers dont Alsabail, qui a assuré le financement de ce bâtiment à hauteur de 1,5 million d’euros, avec le concours de la Ville de Cernay et du Conseil général du Haut-Rhin.

Helioplast et Thermoplast

Installé sur le site depuis 1969 sous le nom de Schaeffer Productions Techniques, Protechnic a pris sa nouvelle dénomination en 1984. Il y a deux ans, l’entreprise a pu récupérer le bâtiment des bureaux de TBC et envisager une extension. Jean Meyer n’a pas manqué de remercier Pascal Strub, ingénieur textile, spécialiste de l’automatisme, de la mécanique, de l’électronique et de l’informatique, qui a activement participé à ce projet et en a assuré le suivi.

Protechnic Cernay et ses 123 collaborateurs travaillent et innovent dans tout ce qui concerne l’impression en film plastique et les adhésifs thermofusibles de production. Sous les enseignes Helioplast et Thermoplast sont produits ici des matériaux pour le textile (confection, domestique et technique), le bâtiment et l’automobile, avec une attirance pour le secteur haut de gamme. Le chiffre d’affaires escompté pour cette année est de 28 millions d’euros dont 90 % seront réalisés à l’export dans 45 pays.

DNA – 29 mars 2012

La montre à l’heure de la mode

Depuis 2005, le seul fabricant alsacien de montres, Pierre Lannier, a opéré un virage progressif vers l’univers de la mode. Un choix validé par les consommateurs.

Pierre Lannier mise sur les couleurs vives pour conquérir les marchés étrangers. Photo DNA - M.H.

Pierre Lannier mise sur les couleurs vives pour conquérir les marchés étrangers. Photo DNA - M.H.

Le pavillon Pierre Lannier vit ses derniers jours sur BaselWorld : « L’an prochain, avec les nouvelles halles, nous passerons de 96 m² à 170 m² », annonce Pierre Burgun, gérant de l’entreprise d’Ernolsheim-les-Saverne. Un investissement à la hauteur des enjeux : 30 % des ventes à l’export se réalisent pendant la seule semaine du salon bâlois.

Et c’est justement vers l’étranger que Pierre Lannier se tourne désormais : « doubler en cinq ans le chiffre d’affaires à l’export qui est actuellement de 2,5 millions d’euros », avance Pierre Burgun. Pour ce nouveau défi, la société alsacienne va s’appuyer sur la nouvelle approche « maison » inspirée de l’univers de la mode : « la montre est devenue un article de mode, avec des collections : les gens aiment en changer, regarder ce qui se fait ». L’arrivée des griffes de la mode sur le marché de la montre voici dix ans a changé la donne et forcé les horlogers traditionnels à se remettre en cause. « L’horlogerie est un marché où le produit n’a pas de prix, c’est l’émotion qui guide l’acheteur. Nous devons susciter cette émotion .» Une philosophie qui pousse les créateurs de la marque à ressusciter les couleurs vives, les formes courbes et les motifs floraux. « L’époque des tons sobres, du noir et blanc, n’incitait pas à changer souvent de montre », estime Pierre Burgun. Et en attendant de conquérir le marché chinois, les clients français plébiscitent le choix de l’entreprise alsacienne : 20 % de croissance du chiffre d’affaires l’an dernier (dans un marché en croissance de 10 %) pour atteindre les 16 millions d’euros. Et depuis 2006, la croissance a même atteint 80 %. La mécanique de précision alsacienne est à l’heure au rendez-vous de la mode.

DNA – 9 mars 2012

Paul Heumann modernise son outil

Le spécialiste du pain azyme investit 0,7 M€ dans son site pour gagner en flexibilité et développer un nouveau marché.

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Des peintures écologiques sur les murs chinois

Sébastien Dupont, directeur export de Nature et Harmonie, et Bernard Stentzel, conseiller du commerce extérieur. Photo J.D.K./L'Alsace

Sébastien Dupont, directeur export de Nature et Harmonie, et Bernard Stentzel, conseiller du commerce extérieur. Photo J.D.K./L'Alsace

L’appui d’un conseiller du commerce extérieur aura été bénéfique pour Nature et Harmonie : la petite société familiale d’Ingersheim exporte ses peintures écologiques en Chine.

Depuis 2003, la TPE Nature et Harmonie (neuf salariés) conçoit et commercialise une gamme complète de produits écologiques dédiés à la décoration extérieure et intérieure : peintures, pigments minéraux, lasures, cires, etc. Le chiffre d’affaires de cette société familiale fondée à Ingersheim par la famille Dupont pourrait atteindre les 2 M€ (millions d’euros), contre 1,4 M€ en 2010.

Cette croissance exponentielle, Nature et Harmonie la doit à la médiation bénévole de Bernard Stentzel, conseiller du commerce extérieur de la France et membre du CCE. Cet ancien cadre bancaire, qui connaît bien l’Asie, lui a ouvert la porte de l’un des plus grands marchés au monde avec celui de l’Inde. Une société chinoise a été sélectionnée in fine pour distribuer en exclusivité à Pékin les peintures de la société haut-rhinoise. Un container de 15 tonnes a été expédié cet été, un autre suivra en novembre. Des négociations sont en cours pour une troisième commande de 250 000 € devant alimenter les « Leroy-Merlin » du pays.

« C’est la première fois qu’une TPE se place sur ce marché », indique Bernard Stentzel, séduit par « le sérieux de l’entreprise alsacienne ». « L’effet levier » de ces premières commandes pourrait à terme amener d’autres opportunités commerciales. « La Chine nous permet de grandir », se réjouit Sébastien Dupont, directeur export, qui envisage l’an prochain de pousser les murs de ses ateliers de production à Sundhoffen. La Chine lui a souri aussi parce la petite société mise sur l’innovation. 300 000 € sont investis (de 2010 à 2012) dans le développement de nouveaux produits dont « une huile en émulsion » à base d’eau.

Jean Daniel Kientz – L’Alsace – 25 octobre 2011

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